Dons de matériaux pour aménager des écoles temporaires et réaliser des rénovations d’habitations dans les régions des Abricots et de Cavaillon.

Une population exposée aux cataclysmes

Haïti se situe sur la trajectoire des ouragans les plus dévastateurs de la région. Les 10 millions d’habitants sont de fait les soumises à ces catastrophes naturelles accentuées par la désorganisation socio-économique et exacerbées par la déforestation répandue à l’échelle de l’île. De plus, le pays porte toujours les séquelles du séisme du 12 janvier 2010 qui a durement touché les infrastructures de l’île et profondément déstabilisé son économie. La pauvreté et l’accès limité à l’éducation sont des inconvénients majeurs pour le pays. Près de 40% des Haïtiens subsistent grâce à des cultures vivrières et subissent chaque année la saison des ouragans s’étendant du mois de juin jusqu’à la fin du mois de novembre.

L’ouragan Matthew

Le 4 octobre 2016, l’ouragan Matthew frappe la Perle des Antilles vers 7 h locale. Le département de Grand’Anse est particulièrement touché : routes détruites, liens de communication rompus, 80 % des bâtiments rasés. Toute la péninsule du sud-ouest est coupée du monde après l’effondrement d’un pont. Matthew jette 11 000 Haïtiens dans des abris de fortune, plus de 350 000 personnes sont sinistrés. Un an plus tard, alors que l’ouragan Irma longe le nord de l’île, la plupart des infrastructures n’ont toujours pas été remises sur pied. ASFQ est alors contacté par Haïti Futur, spécialisé dans le développement de l’éducation et la promotion de l’entrepreneuriat ainsi que par ITECA organisation dédiée au développement agricole dans le sud de l’île.

Une mobilisation rapide de nos partenaires

Dans les départements les plus impactés, Grande-Anse et le Sud, deux localités sont choisies pour l’intervention. Les manufacturiers Goodfellow, Idéal Revêtement et Soprema ont la générosité d’offrir une quantité importante de surplus de matériaux de construction, qui justement manquent aux communautés locales. La compagnie de transport Robert appuie l’acheminement, ce qui permet en décembre 2017 de livrer un conteneur pour aménager des écoles temporaires dans la région des Abricots et de réaliser des rénovations d’habitations dans la région de Cavaillon. En janvier 2018, Luc Gauvin est envoyé en mission pour offrir des conseils techniques et identifier d’autres besoins dans les régions dévastées.

Un projet achevé

Si les besoins des régions touchés restaient immenses, “Un toit pour Haïti” est une intervention montrant comment, même en contexte international, le don de matériaux peut servir de levier pour des projets à moindre coût, selon une logique d’économie circulaire et de redistribution charitable. Les matériaux acheminés ont ainsi permis de renvoyer sécuritairement à l’école près de 400 enfants privés d’éducation et de construire de nouvelles toitures pour 6 maisons protégeant 30 personnes des intempéries.

Les 120 premiers élèves

Le bâtiment conçu abrite trois salles de classes de 40 élèves, une cuisine et une cafétéria pouvant être converties en salle multifonctionnelle. La construction a été achevée en décembre 2019 et dès 2020, les enfants ont intégré l’école. Particularité progressiste, l’école met de l’avant l’égalité femmes-hommes, en priorisant même a la particularité de donner priorité aux jeunes filles pour compenser le fait que celles-ci sont perçues comme inférieures dans la culture et les croyances locales.

Avancement du projet

Complété à 100%

Chargé de projet bénévole

Luc Gauvin

architecte et vice-président d’ASFQ

«J’ai pu constaté sur place les besoins immenses des organisations locales. Les dons québécois de matériaux de Soprema, de Goodfellow et de Revêtement Idéal ont permis à trois de ces organisations d’aider davantage de personnes affectées par l’ouragan Matthew.  Sur place, j’ai pu m’assurer du bon usage et de la bonne installation de ces dons.  La chaleur des haïtiens et leur riche culture rendent inoubliables les séjours en Haïti.»

Témoignages

«Les toitures d’Haïti Futur sont nettement différentes de celles qu’on construisait, qui ne nous protégeaient pas des ouragans et faisaient beaucoup de victimes. Là il faudrait que le vent soulève tout le bâtiment pour que la toiture soit endommagée.» Extrait du film “l’école malgré les cyclones”.

André Lixis, Directeur d'école dans le département du Grand Sud

«C’est une toiture différente, couverte de tôles trapézoïdales, les armatures métalliques sont encastrées dans le béton. La toiture est faite avec bois est de dimension 2 X4 pouces et les lattes sont posées correctement, le vent pourra difficilement endommager cette toiture.» Extrait du film “l’école malgré les cyclones”.

Rodney Jean Ritfelt, Directeur d'école dans le département du Grand Sud

«J’ai la certitude qu’un pourrait seulement arracher quelques tôles, mais la charpente restera intacte.» Extrait du film “l’école malgré les cyclones”.

Lucknor Celin, Chef de chantier dans le département du Grand Sud

430

bénéficiaires
– 30 personnes abritées
– 400 écoliers

350

heures de travail
en architecture
et bénévolat

42 800

$ de surplus
manufacturiers
acheminés

6

toitures réparées
+ des matériaux
pour une école

Partenaires du projet