Plusieurs fois par année ASFQ met en valeur le travail de ses volontaires, en leur donnant la parole et en présentant leur démarche d’engagement envers l’architecture sociale. Portrait ce mois-ci de Laurie Vachon, ingénieure, étudiante et bénévole pour ASFQ

Entrevue de Stéphanie Roy, collaboratrice à la rédaction

 

Entre sa maîtrise en gestion de projets à l’UQAM, son travail et ses nombreux déplacements à vélo, Laurie Vachon est aussi une précieuse collaboratrice pour ASFQ. Dernièrement impliquée dans le projet d’aménagement extérieur du Bâtiment 7 à Pointe-St-Charles, nous l’avons contactée afin qu’elle nous parle de son parcours et de sa motivation à offrir de son temps sur des projets sociaux et humanitaires.

Comment décrirais-tu ton expérience dans ce projet?

« C’était vraiment intéressant d’avoir une implication concrète et de travailler avec différents intervenants bénévoles et expérimentés comme Julio Cardenas, l’architecte qui a conçu l’aménagement. De plus, l’équipe d’ASFQ est très engagée et on sent bien son ouverture à la relève ».

Comment es-tu entrée en contact avec Architecture sans frontières Québec?

« Je pense que c’est une étape logique dans mon parcours. Pour commencer, j’ai fait une technique en architecture au cégep de Lévis-Lauzon en banlieue de Québec. Puis un BAC en génie de la construction à l’ETS où j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe du PRÉCI 2015. Nous sommes partis en mission au Togo pour y construire une école dans un village. Là-bas, j’ai fait la connaissance d’Ingénieurs sans frontières Québec (ISFQ) qui était aussi impliquée dans le projet. En 2018, je me suis jointe directement à eux dans une autre mission au Rwanda. Pendant trois mois, nous avons aidé la communauté à développer un centre de distribution d’eau potable. Au même moment, l’équipe du PRÉCI 2018, en collaboration avec ASFQ, s’affairait à construire le poste de santé de Kunturo, également au Rwanda. C’est ainsi que j’ai rencontré ASFQ et que j’ai récemment eu l’opportunité de collaborer au projet du Bâtiment 7 dans le cadre du programme de solidarité urbaine de l’organisme ».

En quoi consistait ton implication dans ce projet?

« Avec l’aide de mes colocs, qui sont tous comme moi des étudiants impliqués dans divers projets, nous avons fait les plans et devis d’une dizaine de cubes que nous avons ensuite construits avec du bois recyclé fournis par le programme de Matériaux sans frontières. Nous avons aussi monté trois tables de pique-nique en bois de grange, nettoyé tout le site, installé la sphère géodésique, étendu le paillis, planté les parasols (gracieuseté de l’ETS) et aidé à la coordination entre les diverses personnes impliquées ».

D’où vient ta motivation pour un projet d’entraide comme celui-ci?

« J’aime mettre les gens en contact pour que l’on puisse ensemble faire des changements. C’est important pour moi de donner à la communauté et de voir le résultat tangible de mes actions. Ma plus grande motivation c’est le sentiment de reconnaissance, la fierté de se sentir capable d’apporter une contribution positive ».

Quels sont tes projets futurs?

« Je suis présentement à deux sessions de terminer ma maîtrise. Je souhaiterais ensuite travailler dans le milieu corporatif, question d’acquérir de l’expérience et une certaine structure que j’aimerais ensuite rendre utile à une ONG. Je souhaite aussi avoir l’occasion de m’impliquer dans un autre projet avec Architecture
sans frontières Québec ».

Laurie, nous espérons également continuer à collaborer avec toi. Nous te remercions, ainsi que tous les bénévoles, pour votre générosité et votre implication!